EGLISE SAINT MARTIN

Une cloche sonne

Après des années de silence, la cloche de l'église Saint-MartinSaint-Martin sonne à nouveau : le chantier mené par les Monuments Historiques a permis de supprimer l'état de péril décrété depuis plusieurs années par les autorités compétentes, sur cette partie de l'édifice.

En effet, le beffroi qui est une construction en poutres de chêne, s'était, au fil des années, désolidarisé des maçonneries; et, l'usage de la cloche suspendue ainsi dans le sommet du clocher, provoquait des ébranlements peu souhaitables. Ce beffroi du 17ème siècle, de grande taille, se trouvait en piteux état; il a été entièrement démonté, transporté en usine, réparé, re-chevillé puis remis en place par les charpentiers tandis que son assise de pierre était refaite par les maçons. La cloche pouvait alors reprendre sa place par les soins de la société Bodet spécialiste de cette technologie ancienne.

Rappelons que les nefs de notre église sont du 12ème et ISème siècle tandis que la façade est d'époque Renaissance (donc du 16ème siècle) ; le clocher actuel, construit à la fin du 17ème siècle (vers 1680), est donc la partie bâtie la moins ancienne; mais, elle remonte quand même à plus de trois cents ans ! Le beffroi, mis en place lors de cette construction, était conçu pour loger trois cloches qui furent successivement mises en place, sur souscription publique des habitants, pendant l'ancien régime de la France gouvernée par les rois.

La tradition voulait que la mise en place d'une cloche nouvelle (ou refondue) donnait lieu à une cérémonie religieuse calquée sur un baptême avec un prénom féminin donnée à la cloche, en présence de ses parrain et marraine qui signaient le registre tenu par le curé.

On connaît ainsi les dates de 1695, 1701, 1754 ...Lors de la Révolution Française, l'Etat manquait de bronze pour fabriquer des canons ou frapper des petites pièces de monnaie : deux des trois cloches de l'église de Coulombs furent ainsi réquisitionnées. La seule qui subsista alors finit par se fêler et fut refondue en 1863 puis en 1946, lors de la pose de l'horloge électrique et de la réparation du clocher touché par un obus à la fin de la guerre.

On recopia alors sur la cloche qui sonne, à nouveau, les heures pour les habitants du village cette inscription

"C'est moi qui loue' le vrai dieu, appelle les fidèles, pleurs les morts, célèbre les fêtes"

Lors du baptême de la cloche en 1946, le curé était aidé par un enfant de coeur âgé de sept ans : Gérard Herbelin qui a, bien sure, gardé un souvenir ému de cette cérémonie et à qui je laisse le soin de compléter cet article

Jacky Heude, Commission du Patrimoine.

Après cette belle citation voici quelques photos des rénovation en cour de la façade de l'église.